Xenophon, l'aristocrate chasseur,

Un peu d'histoire et rappel à notre mémoire!

Xénophon
Né en -430 AV JC
Décédé en -355

Xénophon,  cet historien, philosophe et général grec était aussi un passionné de cheval et de chasse. Dans son oeuvre on peut y trouver le Traité de l'équitation et L'Art de la chasse.

Xenophon, surtout connu comme philosophe.

 

 

L'ART DE LA CHASSE, voici un extrait :

".... Pour la chasse au sanglier, il faut avoir des chiens indiens, crétois, locriens, laconiens, des rets, des javelots, des épieux et des piéges. Et d'abord, on ne prendra point les premiers chiens venus de cette espèce, si l'on veut qu'ils soient en état de faire tête à cette bête.

Les rets sont tissus du même lin que ceux qu'on emploie pour les lièvres ; ils se composent de quarante-cinq cordes à trois fils de quinze brins chacun. Du haut en bas du filet on fait dix noeuds,et la largeur des mailles est d'une petite coudée. Les tirants ont une fois et demie la grosseur des cordes. Aux extrémités des filets sont des anneaux qu'on passe dans les mailles; le bout des tirants doit sortir à travers les anneaux : il suffit de quinze filets. Les javelots se font de tout bois; la pointe en est large, coupante, le manche solide ; les épieux ont un fer de cinq paumes de long. Au travers de la douille on passe des traverses de cuivre et bien fortes. Le manche est de cormier, de l'épaisseur d'une lance.

Les piéges sont les mêmes que pour les cerfs. Les chasseurs doivent aller de compagnie ; car c'est à grande peine que l'on prend cette bête avec beaucoup de monde. Comment on se servira de tout cet appareil de chasse, c'est ce que je vais indiquer. Et d'abord, quand on est arrivé à l'endroit où l'on présume qu'est la bauge du gibier, on lâche un chien de Laconie, et tenant tous les autres en laisse, on suit l'autre dans ses cernes. Dès que le chien a trouvé la voie, on le suit à la piste avec tout le train. Quantité d'indices désignent la bête aux chasseurs : dans les terres molles, c'est le pas ; dans les fourrés, les branches brisées; dans les endroits boisés, les coups de boutoir. Le chien, en quêtant, arrivera presque toujours à un endroit couvert d'arbres : c'est là qu'est le plus souvent le fort du sanglier, ces sortes d'endroits étant chauds en hiver et frais en été. Arrivé à la bauge, le chien aboie, mais le sanglier ne veut pas d'ordinaire se débucher.

On rappelle alors le chien pour le remettre en laisse avec les autres à une certaine distance de la bauge ; puis on tend les filets sur les foulures de la bête, en jetant les mailles sur les branches fourchues du bois. puis, prolongeant le filet de manière à faire poche, on placera dans l'intérieur des branches qui serviront de support, de manière que le jour donne à plein dans la poche au travers des mailles, afin que la bête qui accourt voie nettement à l'intérieur. Le tirant s'attache à un gros arbre et non point aux broussailles, qui abondent dans les terrains incultes. De chaque côté on bouche avec du bois les passées, même difficiles, afin que le sanglier en courant se jette d'emblée dans les filets. Quand ils sont tendus, on rejoint les chiens, on les découple tous, on prend les javelots et les épieux, et l'on s'avance. On met à la tête des chiens un veneur d'expérience, et les autres suivent en ordre, à de grands intervalles, pour laisser au sanglier un passage suffisant : car si, en débuchant, il trouvait une troupe serrée, on courrait risque d'être blessé ; c'est sur le premier qu'il rencontre que tombe toute sa fureur. Lorsque les chiens sont près de la bauge, ils foncent : le sanglier s'étonne, se dresse, fait sauter en l'air le premier chien qui se jette sur son groin, s'élance et tombe dans les filets

..."

 

Références : Site internet
Dictionnaire Larousse
Anthologie du Sanglier JJ Brochier - Hatier
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Mise à jour le 08-08-2023