SEPTICEMIE FOUDRAYANTE - Un chasseur décède

  Nevers. - Un chasseur, résidant dans le département de la Loire, est décédé dans la première quinzaine de novembre d'une septicémie à streptococcus suis de type 2, après une partie de chasse dans la Nièvre.

       C'est l'information laconique, qui a paru dans le bulletin mensuel S.A.G.I.R, édité sous la tutelle de l'Office national de la Chasse et de la Faune Sauvage. L'auteur de l'article, S. D., technicien cynégétique à la Fédération départementale des Chasseurs de la Loire, à Saint-Etienne, précise que ce chasseur s'était piqué avec une esquille d'os, deux jours auparavant, en dépeçant un sanglier qu'il avait abattu au cours d'une partie de chasse dans un parc de 750 ha situé dans la région de La Machine.
        De retour à son domicile, sa main avait doublé de volume. Il s'est présenté, le lendemain, au service des urgences de l'hôpital de Montbrison, où il devait décéder 24 heures plus tard d'une septicémie foudroyante. Il s'agit du second cas connu. Cette maladie est connue pour affecter les personnes travaillant en contact avec des porcs ou leurs sous-produits (personnels d'abattoirs, charcutiers, vétérinaires...).
       Mais même dans ces catégories socio-professionnelles, la maladie reste rare, puisque, jusqu'à présent, seulement vingt cas ont été recensés en Hollande, au Danemark et en France. Chez l'homme, comme chez le porc, la maladie se traduit principalement par une méningite, mais aussi dans certains cas par des septicémies aiguës.

Pas d'affolement.

      Un cas de méningite à steptococcus suis 2 a ainsi été observé en 1999 dans le département de l'Isère, chez un autre chasseur de sanglier. Compte tenu de la rareté de la maladie, il n'y a pas lieu de s'affoler. Il est toutefois bon de rappeler quelques précautions. Il faut éviter de procéder à l'autopsie des animaux trouvés morts ou mourants. Toute blessure survenue au cours d'une éviscération sera suivie d'une désinfection soignée de la plaie. Les agents sont généralement sensibles aux antiseptiques et désinfectants usuels notamment à l'eau de Javel. D'une façon générale, toute manipulation de cadavre ou de viscère sera suivie d'un lavage soigné des mains à l'eau savonneuse.
       Des consignes simples qui doivent devenir automatiques dès qu'il s'agit de manipuler des cadavres ou des viscères.

J.-P.T

EXTRAIT du Journal du Centre du vendredi 12 Janvier 2001

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